La douleur chronique est une expérience multidimensionnelle. Elle affecte le corps, mais aussi l’esprit. En prenant en compte l’individu dans sa globalité, la massothérapie s’avère donc une approche complémentaire à considérer dans la gestion de la douleur chronique.
1,5 million. C’est le nombre de Québécois qui vivent au quotidien avec de la douleur chronique. Une personne sur cinq qui souffre, jour après jour, et souvent en silence. Vous faites partie des statistiques? Voici cinq raisons qui vous convaincront de vous faire masser.
1- La massothérapie soulage la douleur
En rejoignant le système nerveux, le massage provoque une cascade d’événements amenant un état de bien-être et de relaxation. Mais il a également le potentiel de court-circuiter les signaux douloureux envoyés au corps par le système nerveux.
À cet effet, les preuves ne sont plus à faire. L’efficacité du massage est reconnue dans le soulagement de nombreux types de douleur, parmi lesquels on retrouve entre autres les douleurs lombaires, au cou et aux épaules, les maux de tête et les douleurs associées à la fibromyalgie, à l’arthrose et au syndrome du tunnel carpien[1].
Et ce n’est pas tout. La communauté médicale reconnaît l’efficacité de la massothérapie dans le soulagement de la douleur. En effet, de nombreuses lignes directrices américaines incluent aujourd’hui la massothérapie dans les approches non pharmacologiques à privilégier dans la gestion de la douleur[2][3]. Dans certains cas, on recommande même les approches complémentaires comme la massothérapie avant de considérer la prise de médicaments.
2- La massothérapie serait aussi efficace que les médicaments antidouleur*
C’est du moins ce qu’avance l’American Massage Therapy Association (AMTA). Selon les données recueillies par l’association américaine, « les approches non pharmacologiques et les techniques comme le massage pourraient remplacer les opioïdes dans la gestion de nombreux types de douleur » [Traduction libre][1].
Selon une étude publiée récemment par l’AMTA, le recours à la massothérapie plutôt qu’aux opioïdes dans le soulagement de la douleur pourrait non seulement sauver de nombreuses vies, mais aussi réduire de manière considérable les coûts associés à la dépendance à ce type de médicaments. Il faut savoir que les opioïdes (codéine, morphine, fentanyl, hydromorphone, etc.) sont des médicaments prescrits pour soulager la douleur et pour lesquels de nombreux cas de dépendance et de surdose ont été rapportés.
*La massothérapie se veut une approche complémentaire qui s’inscrit dans une gestion globale de la douleur. Elle vise à complémenter les traitements déjà en place et non à les remplacer. Si vous vivez avec de la douleur chronique et que votre médecin vous a prescrit des médicaments ou d’autres traitements pour soulager vos douleurs, discutez avec lui de la possibilité de recevoir des soins de massothérapie.
3- La massothérapie améliore la qualité de vie
Une étude publiée en 2016 indique que la massothérapie est non seulement efficace pour soulager la douleur chronique, mais qu’elle contribue également à améliorer la qualité de vie des gens qui en souffrent[4].
En outre, on sait que le massage montre des effets indéniables sur la santé mentale, mais qu’il aide aussi à améliorer la qualité du sommeil, deux aspects affectant directement la qualité de vie de celui ou celle qui vit avec de la douleur chronique. Et c’est sans compter son effet relaxant et apaisant qui permet à la personne de se retrouver dans le moment présent et de se dissocier, pour un moment, de la douleur qui la suit au quotidien.
4- La massothérapie apporte de l’espoir
Le massage n’est pas qu’un soin corporel. Il prône une approche holiste qui considère l’individu dans sa globalité et qui vise tantôt à soulager, tantôt à soutenir, tantôt à accompagner l’individu.
Le propre du massothérapeute est de guider son client vers le mieux-être. Il reconnaît que la personne n’est pas que douleur et lui permet de prendre conscience qu’il est possible de ressentir autre chose que de la souffrance. Dans certains cas, les sensations positives ressenties pendant le massage pourront être reproduites dans le quotidien de l’individu, amenant par le fait même l’espoir que la douleur peut être soulagée, même temporairement.
5- La massothérapie contribue à une gestion optimale de la douleur
Il faut savoir que la douleur n’est pas vécue de la même manière d’une personne à l’autre. Pour cette raison, le recours à plusieurs approches médicales et complémentaires sera souvent nécessaire afin de permettre à l’individu de gérer sa douleur et de poursuivre ses activités.
La massothérapie se veut une approche complémentaire qui s’inscrit dans la gestion globale de la douleur chronique, au même titre que la prise de médicaments, la psychothérapie et la physiothérapie. Mais attention! Pour être efficaces et sécuritaires, les soins de massothérapie doivent être adaptés à votre condition et à vos besoins, et être prodigués par un massothérapeute compétent et bien formé.
Pour un massage de qualité, choisissez un(e) massothérapeute agréé(e)!
Pour aller plus loin
- Trouver un massothérapeute agréé
- Les techniques et approches en massothérapie
- La massothérapie à la rescousse de la douleur
- Association québécoise de la douleur chronique
- Fondation de la massothérapie
[1] American Massage Therapy Association. (2018). Massage therapy in integrative care & pain management. [PDF] Repéré à https://www.amtamassage.org/uploads/cms/documents/mt_in_integrative_care_and_pain_management.pdf
[2] Chou, R. et coll. Diagnosis and treatment of low back pain: a joint clinical practice guideline from the American College of Physicians and the American Pain Society. Annals of Internal Medicine, 147(7):478-491.
[3] Weeks, J. (2015). The Joint Commission moves integrative approach ahead of pharmaceuticals for pain management… plus more. Integrative Medicine, 14(2):14-16
[4] Crawford, C. et coll. (2016). The impact of massage therapy on function in pain populations – A systematic review and meta-analysis of randomized controlled trials: Part 1, Patients experiencing pain in the general population. Pain Medicine, 17(7):1353-1375.
Rédaction ❚ KATIA VERMETTE, réd. a.
katiavermette@hotmail.com