L’un des effets reconnus de la massothérapie est le soulagement de la douleur. En théorie, l’approche pourrait diminuer et même prévenir le recours aux opioïdes, et donc les décès associés aux surdoses de ces médicaments antidouleur.
L’Amérique du Nord fait actuellement face à une crise sans précédent liée à l’utilisation des opioïdes pour soulager la douleur. Aux États-Unis et dans l’Ouest canadien, le nombre de décès dus à une surdose d’opioïdes est si élevé qu’une baisse de l’espérance de vie a été observée au cours des dernières années.
Dans ce contexte, l’American Massage Therapy Association (AMTA) a publié en 2018 une analyse démontrant que la massothérapie, lorsqu’elle était utilisée en tant qu’approche de première ligne et en complément intégré aux approches pharmacologiques, pouvait réduire les coûts en santé, tout en diminuant ou en prévenant le recours aux opioïdes [1].
Si l’on se fie à l’analyse de l’AMTA, la massothérapie pourrait permettre d’abaisser considérablement le taux de dépendance aux opioïdes dans le cadre de pathologies pour lesquelles le massage a démontré son efficacité. L’AMTA avance même que des économies substantielles pouvant atteindre 25,99 milliards de dollars américains pourraient être réalisées si la massothérapie était intégrée aux soins de première ligne aux États-Unis.
Vu le contexte très similaire entre le Canada et les États-Unis en ce qui concerne la crise des opioïdes, il serait intéressant d’extrapoler les résultats de l’étude de l’AMTA à la réalité canadienne.
[1] American Massage Therapy Association. (2018). Massage therapy in integrative care & pain management. [PDF] Repéré à https://www.amtamassage.org/uploads/cms/documents/mt_in_integrative_care_and_pain_management.pdf
Rédaction : Katia Vermette, rédactrice agréée